Synopsis court

Sébastien Wohlhauser, botaniste suisse passionné, explore les liens entre hommes et plantes à Madagascar. Ce film dévoile une flore exceptionnelle, des traditions végétales malgaches et les menaces pesant sur ce patrimoine : déforestation, pillage. Les pratiques liées aux plantes deviennent un enjeu politique crucial pour l’avenir du pays.

Note d’intention

J’ai rencontré Sébastien il y a quinze ans, à la morgue d’Antananarivo, dans des circonstances malheureuses. Il venait de perdre une amie à peine âgée de vingt ans. Pendant plusieurs jours, nous avons suivi les funérailles, moi pour photographier et lui pour enterrer son amie. De cet évènement tragique est née une longue et forte amitié. Tous deux, nous parlons malgache et nous avons tous les deux fondé des familles à Madagascar. Mais ce qui nous a tenu et qui nous tient toujours le plus à cœur c’est de partager, d’échanger, de s’intégrer dans ce pays en essayant de lui apporter notre aide, chacun dans son domaine.

J’ai suivi Sébastien, dans ses missions, avec mon appareil photo d’abord. Ensuite depuis quelques années il m’arrive de le suivre avec ma caméra pour être le témoin de son engagement. De Sébastien, je ferai un portrait indirect tandis qu’il nous apprend à connaître les plantes et ce qu’elles représentent pour les Malgaches qui se soignent aussi avec elles. Un film pour mettre en évidence le lien qui existe entre la nature et la population tout en identifiant les problèmes de la surexploitation des végétaux dans une île qui ne possède aucun combustible. 

Comment prévoir ? Comment développer des ressources ? Comment gérer les stocks naturels pour ne pas les voir disparaître ? Sébastien pointe les principales failles de l’exploitation de la nature à l’aide de cartes interactives qui sont les preuves de la disparition notamment de la forêt de baobabs. Mais qui en est responsable ? les individus ou l’exploitation industrielle ? Quelles sont les règles à respecter ?

On sent la tendresse dans les propos de Sébastien tandis qu’il dialogue avec des guides ou des vieilles connaissances qui essaient de trouver des solutions à leur pauvreté. Il leur décrit les conséquences de la mauvaise gestion tout en prenant le temps de les écouter et de leur faire des préconisations pour un développement durable que l’on perçoit inaccessible faute de moyens et de connaissance des marchés où les entreprises étrangères se taillent encore la part du lion.