Amour an Diab

Synopsis court

Tarto, Vincent et Tiguss entrent dans la compétition endiablée du Karmon, carnaval malbar réputé maléfique à la Réunion. En transformant leurs tenues d’ouvrier du sucre en de magnifiques costumes de guerriers pailletés, ils incarneront les mauvais esprits et les démons, qui depuis plus d’un siècle, s’invitent à ce mariage funeste.

 

Note d’intention

Lorsque j’ai découvert le Karmon, alors que je vivais depuis plus de 20 ans à la Réunion, je n’ai pas compris ce que je voyais, je perdais mes repères cognitifs, transporté ailleurs. Entre bandes de tissus dorés, masques en latex d’Halloween, cris aigus, sifflets, tambours, danses saccadées et démembrées… Un enchantement m’a saisi corps et l’âme. Impressionné par la créativité et l’aura des costumes, ce carnaval semblait inscrit dans des rites lointains. Un mythe d’amour hindou théâtralisé et créolisé totalement méconnu.

Depuis 2014, je sors ma caméra à chaque Karmon. Depuis, j’ai réalisé des portraits photographiques des carnavaliers, participé à la confection des costumes et élaboré l’exposition Kartié Karmon avec la complicité des habitants du Gol. Je tisse ainsi des liens de respect mutuel avec ces créateurs autodidactes. Ainsi, j’ai rencontré Tarto, Vincent et Tiguss. Amour en diab suit, le temps d’un Karmon, l’élaboration de leurs costumes clinquants. La tension monte jusqu’au grand soir où ils sortent déambuler, danser frénétiquement, rentrer en transe… et au petit matin finir par se purifier dans l’eau de la rivière. 

L’usine TEREOS apparaît comme un personnage, c’est est un élément architectural et géographique incontournable du quartier, elle est un repère visuel fort relatif à l’histoire de la canne à sucre. Elle est filmée de l’intérieur, machines, rouages, vapeurs, broyages, crissements, sucres, sirop, cristaux…  J’y suis Tarto dans sa tâche de soudeur. 

Pour aborder la question des ancêtres dont est emprunt le Karmon, je crée la présence d’une entité fantomatique qui apparaît en voix off, en langue créole. Elle est une âme errante qui cherche délivrance des souffrances passées, évoquant des récits au sein du quartier. C’est le Karmon et sa transe carnavalesques qui permettent à cette incarnation d’exister le temps de l’événement.

Réalisation

Jean-Marc LACAZE

La Réunion / France

Format

Long Documentaire

80 min 

En développement 

Production

Les films de l’autre cougar

Budget total :

191.000€ 

Financements confirmés :

27.300 €

Contacts : 

Emma FARINAS

06 85 42 21 57

emma.farinas@gmail.com

Contacts : 

Jean-Marc LACAZE

+262692278141

lacazejm974@gmail.com

L’auteur :

Jean-Marc Lacaze expérimente tant dans les champs de arts plastiques, du spectacle vivant, que dans celui du film documentaire d’auteur. Ses préoccupations et son travail oscillent entre le syncrétisme, le voyage, la « mythomanie », l’humour et les enjeux sociétaux.

 La société de production

Séduite de préférence par les autodidactes et les réalisateur·rice·s venu·e·s de formations qui encouragent la libre pensée et le renouvellement des formes, Les films de l’autre cougar fait vivre dans le paysage cinématographique français des auteur·rice·s qui se distinguent des traditionnelles familles du cinéma par ce qu’ils·elles ont à montrer, et par leur liberté de ton. Tous nos auteur·rice·s formulent à leur manière une critique sociale, en convoquant selon leurs sensibilités la poésie, l’humour, le drame. Ils·Elles sont le portrait d’une génération de cinéastes concerné·e·s par le monde qui les entoure et ses enjeux politiques, animé·e·s par le souci de sublimer la réalité et de déplacer le regard. https://lesfilmsdelautrecougar.com